La caféine confirme son rôle bénéfique pour lutter contre la privation de sommeil du sportif

Une équipe de chercheurs tunisiens a évalué les performances physiques et cognitives de personnes ayant ingéré de la caféine ou un placebo après une privation de sommeil de 36 h ou une nuit de repos.

Treize volontaires masculins, en bonne santé, ne consommant habituellement pas de caféine se sont prêtés à l’expérience. Tous ont dormi 4 nuits (d’une durée de 8 h 30) dans le laboratoire avant d’être séparés en plusieurs groupes : certains ont pu passer une nuit normale de 8 h 30, d’autres ont été privés de sommeil pendant 36 h. Ils ont effectué des tests 60 minutes après avoir ingéré soit un placebo, soit 5 mg/kg de caféine. Les chercheurs ont alors mesuré leur temps de réaction (appui sur une touche le plus rapidement possible en réponse à un stimulus sur un écran), leur capacité de détente avec le squat jump (détente maximale du corps vers le haut en partant les genoux pliés à 90°) et un test de puissance maximale (Windgate test, un sprint sur un vélo fixe pendant 30 s).

Les résultats à ces trois tests montrent que les performances sont meilleures dans le groupe de volontaires ayant dormi comparé à ceux qui ont été privés de sommeil. Néanmoins, les résultats de ce dernier groupe s’améliorent de façon significative lorsqu’ils ont ingéré de la caféine, qu’il s’agisse du temps de réaction, du pic de puissance, de la puissance moyenne, de l’index de fatigue et du squat jump.

Les chercheurs ont également évalué l’humeur des volontaires : dépression, confusion, fatigue et anxiété augmentent avec le manque de sommeil, alors que la vigueur diminue. Cet état s’améliore chez les personnes privées de sommeil mais ayant pris de la caféine.

Ainsi, cette étude permet de conclure que la caféine améliore les performances cognitive et physique après une privation de sommeil, dès 60 minutes après sa consommation. Les mécanismes avancés sont la production accrue d’adrénaline et de dopamine par la caféine.

Pour en savoir plus :
Souissi M, Chtourou H, Abedelmalek S et al. The effects of caffeine ingestion on the reaction time and short-term maximal performance after 36h of sleep deprivation. Physiol Behav. 2014 ; 131C : 1-6.