Chacun de nous réagit différemment aux conséquences de la consommation de café

La caféine est métabolisée à 95 % par l’isozyme 1A2 du cytochrome P450. Selon les individus, différents variants génétiques de cet isozyme définissent la vitesse d’élimination de la caféine de notre organisme et subdivisent la population en métaboliseurs lents (54 %) et métaboliseurs rapides (46 %). En général, les métaboliseurs rapides consomment plus de café, car ils éliminent la caféine plus rapidement que les métaboliseurs lents qui ressentent bien plus longtemps les effets de la caféine.

Cette variabilité génétique a des conséquences sur le sommeil. Dans le cas de cette fonction, la situation est compliquée par une variabilité génétique supplémentaire au niveau de la cible cérébrale de la caféine, les récepteurs A2A de l’adénosine. Ainsi, certaines personnes ne peuvent s’endormir même après avoir bu un café à l’heure du déjeuner.

Il est donc vrai qu’en fonction de notre patrimoine génétique, nous réagissons différemment aux effets de la caféine.

Pour en savoir plus :

Café & Médecine en 20 questions, 2014, chapitres II et VIII.

La consommation quotidienne d’au moins 2 tasses de café réduit de 13 % le risque de développer un syndrome métabolique

L’association entre la consommation de café et le risque de syndrome métabolique qui affecte autour de 20 à 25 % de la population adulte mondiale reste controversée. Un groupe chinois vient de réaliser une méta-analyse dose-réponse de cette relation à partir des articles publiés entre début janvier 1999 et fin mai 2015. Les auteurs ont inclus 13 études pour un total de 159 805 participants. Si l’on compare la catégorie de consommation de café la plus élevée (plus de 2 et jusqu’à 5 tasses/jour) à la plus faible (moins d’une par semaine), le risque relatif observé est de 0,872 (Intervalle de confiance 95 % : 0,781–0,975). La relation entre la consommation de café et le risque de syndrome métabolique n’est pas linéaire. Cette méta-analyse suggère donc que la consommation de café est associée à un risque réduit de syndrome métabolique.

 

Pour en savoir plus

Shang F, et al. Coffee consumption and risk of the metabolic syndrome: A meta-analysis. Diabetes Metab. 2015 Sep 29. [Epub ahead of print]