Consommation de café et maladies hépatiques

Les études récentes confirment le rôle protecteur du café dans les maladies hépatiques, réduction marquée du risque de cancer du foie et diminution de l’occurrence de la « maladie du foie gras ».

 

La première étude (1) s’est penchée sur le lien entre la consommation de café et le risque de cancer du foie. Dans une étude de cohorte prospective, les auteurs ont inclus 30 824 participants à la Takayama study (14 240 hommes et 16 584 femmes) âgés d’au moins 35 ans. À l’aide de questionnaires les auteurs ont évalué les consommations de café, thé et de caféine. Sur une durée de suivi de 16 ans, 172 participants ont développé un cancer du foie. Les hazard ratios ajustés et les intervalles de confiance 95 % (ICs) liés à la consommation de café étaient de 0,65 (IC 95 % = 0,46-0,93) pour moins d’une tasse/jour, 0,63 (IC 95 % = 0,39-1,02) pour une tasse/jour, et 0,40 (IC 95 % = 0,20-0,79) pour au moins deux tasses/jour par rapport aux non-consommateurs. Aucune association n’a été observée avec le thé vert, le thé noir ou la caféine. Cette étude confirme que la consommation de café réduit significativement le risque de cancer du foie et suggère que la caféine ne serait pas responsable de cette association.

 

La NASH (stéatose hépatite non-alcoolique) ou maladie du foie gras est la maladie hépatique la plus répandue dans le monde ce qui a incité les auteurs de cette étude à réaliser une méta-analyse des articles parus sur les effets du café sur cette pathologie (2). Les auteurs ont inclus sept articles pour un total de 49 616 individus sains et 4 825 cas de NASH. La consommation de une à deux tasses ou de plus de deux tasses de café par jour comparée à moins d’une tasse/jour n’a pas d’impact sur l’occurrence de la NASH. Si on compare la consommation la plus élevée à la plus faible, le risque relatif est de 0,94 (IC 95 % = 0,92 – 0,97). La méta-analyse dose-réponse montre une relation non-linéaire entre la consommation de café et l’occurrence de la NASH. La consommation de plus de trois tasses/jour réduit davantage le risque de NASH que la consommation de moins de deux tasses de café/jour.

 

Ces deux études confirment les effets positifs déjà connus de la consommation de café dans les maladies hépatiques.

 

Pour en savoir plus :

 

  1. Tamura T, Wada K, Konishi K et al. Coffee, Green Tea, and Caffeine Intake and Liver Cancer Risk: A Prospective Cohort Study. Nutr Cancer 2018 Nov 20 : 1-7. [Epub ahead of print]
  2. Chen YP, Lu FB, Hu YB et al. A systematic review and a dose-response meta-analysis of coffee dose and nonalcoholic fatty liver disease. Clin Nutr 2018 Dec 4. [Epub ahead of print]